Retour sur l’atelier d’échanges et de réflexion de ROA PRODMAC tenu en avril 2019 à Conakry
En terre guinéenne, des acteurs de la société civile africaine, réunis au sein du réseau ROA-PRODMAC, ont procédé à un échange d’expériences, en vue de mieux comprendre la problématique de la migration. C’était au cours de l’ouverture d’un atelier d’échanges et de réflexion, ce lundi 29 avril 2019, à Conakry.
« Le caractère irrégulier de la migration des africains, est la conséquence de l’impossibilité d’avoir des visas et des changements au niveau des lois. Et par exemple, en 2012, tous les africains étaient en situation régulière en Mauritanie. Mais avec la pression de l’Union Européenne, la Mauritanie a instauré la carte de séjour. Du coup, tous ceux qui n’avaient pas la carte de séjour, sont tombés dans l’irrégularité », a fait remarquer Amadou M’Bow, coordinateur dudit réseau.
De son côté, Dr Alpha Abdoulaye Diallo, représentant de ce réseau en Guinée, a d’abord dénoncé la violation des droits des migrants africains.
Il a aussi mis en avant la formation des acteurs de la société civile africaine, afin d’interpeller la commission africaine des droits de l’homme.
« Il y a une violation systématique et flagrante des droits des migrants. Trop c’est trop, on ne va plus se taire sur les tueries de nos frères africains. Il faut saisir la commission africaine des droits de l’homme. Et pour cela, il faut outiller les acteurs de la société civile africaine sur les techniques de saisine, de recours et de plaidoyer, pour envisager la protection des migrants en Afrique », a-t-il proposé lors des échanges.
Il faut ajouter que cet atelier d’échanges et de réflexion de deux jours, regroupé des acteurs de la société civile, venus du Sénégal, du Mali, de la Mauritanie, de la Côte d’Ivoire, pour ne citer que ceux-là.