Retour sur l’atelier de formation ROA PRODMAC à Banjul (Gambie
Le Réseau Ouest Africain pour la Protection des Droits des Migrants, Réfugiés et Demandeurs d’Asile et de Libre Circulation (ROA PRODMAC) a organisé un atelier de formation du 27 au 28 octobre 2023 à Banjul (Gambie). Le thème de la rencontre portait sur la participation 77e session de CADHPA à Banjul.
Atelier de planification stratégique de ROA Prodmac tenu du 27 au 31Janvier 2023 dans la capitale Malienne Bamako
Durant ces quatre jours, les membres du Réseau ont échangé sur la planification stratégique de ses activités en tirant les leçons apprises durant la pandémie COVID 19.d »une part et d’autre part la crise sécuritaire qui sévit dans la sous région. En outre, les membres du réseau ont échangé sur une éventuelle rencontre en vue de discuter sur la contribution du réseau à la paix et la sécurité en Afrique de l’ouest.
Les rideaux sont tombés sur l’atelier de planification stratégique du réseau ouest africain pour la protection des droits des migrants, réfugiés, demandeurs d asile et de libre circulation (ROA PRODMAC) ce dimanche 29 janvier 2023. A l’issue de trois jours d échanges, le réseau s’est doté d’un plan stratégique pour les cinq prochaines années et d un plan d’actions pour 2023.
Au nombre des délibérations des participants le développement du réseau à travers un élargissement géographique et thématique, la structuration du réseau pour favoriser une gouvernance vertueuse et un meilleur management des ressources, le renforcement des capacités des défenseurs des droits et agents des bureaux pour contribuer à la professionnalisation du travail des organisations.
C’est avec des mots plein d’optimiste que M. Ousmane Diarra, président de l’association malienne des expulsés (AME), structure qui a accueilli la rencontre a remercie les participants pour leur participation proactive et Medico International (MI) pour le soutien financier constat apporté au réseau. Il y a eu aussi des allocutions prononcées par M. DIARRA ET ELH AMADOU MBOW, UN DES ORGANISATEURS DE L’ATELIER.
ROA PRODMAC / www.roa-prodmac.org
Retour sur la caravane de sensibilisation de Guinée sur les droits des personnes en migration en temps de pandémie (Covid-19)
Le réseau africain de la jeunesse de Guinée (RAJGUI) a lancé une campagne de sensibilisation sur les droits des personnes en migration en temps de pandémie. La cérémonie a été organisée ce vendredi, 18 mars 2022, au siège du RAJGUI. Et, c’est le Président du Conseil d’administration du RAJ-GUI, Dr Abdoulaye Diallo, également membre du Conseil national de la transition (en présence de son homologue Sékou Doré), qui a présidé la cérémonie de lancement, marquée par la tenue d’une conférence-débat, a constaté un journaliste que Guineematin.com a dépêché sur place.
Selon Lamine Bah, le responsable des programmes du RAJGUI, la Guinée fait partie des pays africains les plus frappés par l’immigration irrégulière. Et la pratique de l’immigration expose principalement les jeunes qui sont victimes de la violation de leurs droits aussi bien en temps normal qu’en temps de pandémie du COVID-19. D’où cette campagne initiée par le Réseau Ouest africain pour les droits des personnes en migration, réfugiés, demandeurs d’asile et apatrides (ROAPROMAC) avec ses partenaires.
« La Guinée est dans le top des pays demandeurs d’asile en Europe. La population guinéenne est une population qui bouge beaucoup. Nous avons jugé nécessaire de réunir les jeunes migrants de retour et aussi des jeunes potentiels candidats au départ afin de les sensibiliser sur les tracasseries auxquelles les gens sont confrontés mais également des droits en termes de santé, de sécurité, d’intégrité, auxquels les migrants ont droit. Pendant cette campagne concrétisée par une conférence débat, on parlera de conventions. Cette initiative est venue du ROAPROMAC qui est un réseau ouest-africain qui travaille sur des questions de migration et le RAJ-GUI est membre de ce réseau sous-régional. Notre implication dans cette campagne va dans le cadre de l’animation, la mobilisation et le partage de l’information. Nous allons animer des conférences, faire des émissions radios, passer des messages sur les réseaux sociaux pour atteindre le maximum de personnes. Le réseau africain jeunesse Guinée (RAJ-GUI) à travers ses démembrements va démultiplier ces messages. Une fois que les jeunes sont informés, c’est la société entière qui va être sensibilisée et convaincue de son implication dans la lutte contre l’immigration irrégulière », a expliqué ce responsable du RAJ-GUI.
Cette campagne de sensibilisation entamée en ce début du mois de mars se poursuivra dans tous les Etats membres de la CEDEAO. Déjà, les pays comme le Bénin, le Mali et le Sénégal sont déjà dans la danse et la campagne va se poursuivre jusqu’à la fin du mois. Elhadj Mohamed Diallo, le Président de l’organisation guinéenne de lutte contre l’immigration irrégulière (OGLIM) se dit satisfait de la tenue de cette campagne.
« Je pense que le lancement de cette campagne vient à point nommé. Puisque dans les faits, les droits des immigrés sont régulièrement violés par les Etats malgré l’existence des conventions internationales de protection des immigrés et autres textes sur les droits fondamentaux humains », a dit cet ancien immigrant. Mohamed Diallo a lancé un appel pressant aux représentations diplomatiques et à l’Etat pour faciliter l’obtention de visas aux demandeurs.
« L’un des problèmes qui accentue l’immigration irrégulière réside dans l’obtention presque impossible des visas. Je pense qu’il faut expliquer comment avoir le visa sans en faire un rideau de fer entre les jeunes qui souhaitent voyager et les chancelleries. De l’autre côté, il y a le rôle négatif joué par certains membres de la diaspora. Ils font miroiter aux jeunes restés au pays, un eldorado. Alors que ce n’est pas le cas le plus souvent. Les gens souffrent à l’étranger. Leurs droits sont bafoués et ils sont impuissants, même l’Etat ne leur vient pas en aide. Vous voyez actuellement, beaucoup de Guinéens sont coincés en Ukraine. Ils sont sans aide et l’Etat ne fait rien pour les protéger contre la guerre. C’est vraiment malheureux. Les jeunes doivent savoir, qu’ici aussi en Guinée, l’avenir est possible. Il y a l’indifférence des organisations chargées de venir en aide aux immigrés revenus. Très peu sont accompagnés et la plupart d’entre eux sont abandonnés à leur triste sort, ce n’est pas bon », a dénoncé le président de l’OGLIM.
A rappeler que le RAJ-GUI est une plate-forme nationale, créée en 2003 et qui œuvre dans la promotion et l’émergence d’une jeunesse responsable, dynamique, culturellement enracinée et volontairement engagée dans le processus de développement national. Elle fait partie de plusieurs dynamiques nationales, sous régionales et régionales. Le RAJ-GUI est membre du CNOSG, du forum social ouest africain et la plate-forme africaine de jeunesse dont le RAJ-Burkina. Sur le plan international, cette plate-forme qui est représentée par deux de ses cadres au CNT, entretient des relations de partenariat avec des ONG américaines, françaises et africaines de grandes réputations. Ils ont des partenaires comme l’USAID, le NDI, IFES, OSIWA, les Francas de la Loire Atlantique, la Coopération atlantique (Guinée 44), la jeunesse en reconstruction, le RAJ-Burkina…
Guineematin.com
Rapport narratif de la caravane de sensibilisation de Bamako sur les droits des personnes en migration en temps de pandémie (Covid-19)
Le Réseau Ouest Africain pour les droits des migrants, Demandeurs d’asile et les réfugiés (ROA/PRODMAC) a été conçu par des organisations de la société civile œuvrant dans la protection des personnes en migration, des demandeurs d’asile et de réfugiés. C’est une initiative endogène portée par les organisations de terrain.
Il constitue un espace d’échange, de dialogue et de concertation entre les différents acteurs.
Les activités du réseau sont définies et mise en place en tenant compte du contexte de la mobilité intra Africaine. En effet, l’espace ouest africain a toujours été un carrefour de rencontre et de brasage entre les populations qui viennent de partout de l’intérieur du continent.
Le constat est que :
- En dépit de l’existence du protocole de la CEDAO sur la libre circulation, d’établissement des personnes dans l’espace communautaire,
- Protocole de l’Union Africaine sur la libre circulation, d’installation et d’établissement des personnes à travers le continent,
– L’adoption de la ZLECAf (Zone de libre-échange continentale africaine)
En dépit de tous ces textes régionaux et continentaux qui promeuvent la liberté de circulation des personnes et le respect de leurs droits de l’homme, force est de constater que la liberté de circulation des personnes est de plus en plus comprise par des facteurs endogènes et exogènes.
A ce contexte de crises cycliques qui entravent par ailleurs les politiques d’intégration régionale, est venu s’ajouter une invitée indésirable qu’est la pandémie à coronavirus. En effet, cette pandémie a secoué le monde entier allant de la fermeture des frontières à la mise en parenthèse des libertés individuelles et collectives des personnes.
La conséquence de tout cela est la privation des droits de l’homme dont ont souffert les personnes en migrants.
Quelles sont les conséquences de ces restrictions liées à la pandémie sur le vécu des personnes en migration ?
Pour tenter de répondre à cette question, le réseau compte organiser à travers ses membres une caravane de sensibilisation sur le respect des droits des personnes en migration en temps de pandémie dont l’objectif est de contribuer à la connaissance et au respect des droits des personnes en migration pendant cette période de pandémie du COVID-19.
Voici l’intégralité du rapport
Retour sur la caravane de sensibilisation sur le respect des droits des personnes en migration en période de pandémie COVID-19 à Bamako (Mali)
Dans le cadre de la mise en œuvre des activités du Réseau ROA PRODMAC, l’ONG AME de son côté a fait une conférence de lancement de la caravane de sensibilisation en faveur de la protection des droits des personnes migrantes en période de pandémie à Bamako dans le siège dudit ONG AME le 26/02/2022 et suivi du caravane de sensibilisation le 28/02/2022 dans le 6 commune de Bamako, le caravane a été débute devant le siège de l’association, en passant par toute les mairies et école publique afin de bien passé le message
L’objectif était de contribuer à la connaissance et au respect des droits des personnes en migration pendant cette période de pandémie du COVID 19 et partager les messages à nos autorités communales pour qu’ils transmets à nos dirigeants. Les slogans utiliser au cours de cette de cette caravane sont les suivantes :
- Je suis libre de partir là où je veux;
- Nul n’est censé ignorer les droits des migrants
- Agissons ensemble pour la mobilité des citoyens dans l’espace communautaire
Et bien d’autres…
Mohamed DIARRA : assistant à la communication a l’association Malienne des Expulsés
Rapport narratif de la campagne de sensibilisation sur les droits des personnes en migration en temps de pandémie (Covid- 19) au Bénin
Le réseau Ouest Africain des Droits des migrants, réfugiés, demandeurs d’asile et apatrides (ROA -PRODMAC) , a organisé à travers ses structures membres dont l’ONG UNION FAIT LA FORCE ( UFF) Bénin, une campagne de sensibilisation sur le respect des droits des personnes en migration en temps de pandémie coronavirus.
L’ONG UNION FAIT LA FORCE (UFF), représente le réseau au Bénin, elle a reçu ses premiers accueils chaleureux, avec ses membres actifs au salon d’honneur du Maire de la Commune d’Athiémé, le jour du lancement de la campagne, signe que le premier responsable de la municipalité d’Athiémé, située à 400 km environ de Porto-Novo, a à cœur la thématique migration. ONG de droit béninois, l’ONG UNION FAIT LA FORCE (UFF), est créée depuis 2006 et a son siège à Porto-Novo. L’ONG UNION FAIT LA FORCE (UFF) a entre autres domaines d’intervention la promotion des droits des enfants ; la promotion des droits des migrants, l’Education et la formation professionnelle puis l’hygiène et l’assainissement.
Les enfants et les personnes en migration la préoccupent dans le contexte sanitaire actuel marqué par la pandémie de COVID-19. Et c’est pourquoi la campagne de sensibilisation sur les droits des personnes en migration vient à point nommé. La commune d’Athiémé a été retenue pour abriter l’événement qui va durer deux jours. Le lancement officiel a eu lieu le vendredi 04 mars 2022 à la Mairie et la marche le samedi 05 mars 2022 à travers la ville d’Athiémé avec les enfants en migration, les orphelins et enfants en situation difficile. Pendant les deux jours de la campagne, une centaine de participants venus de l’administration de la municipalité, des cinq arrondissements de la commune, des centres d’accueil des enfants en situation difficile, enfants en migration, de CESOREA-ONG, du Centre d’accueil Maman Lokossi, des couvents et particulièrement des communautés frontalières, ont répondu présents.
L’atelier de lancement de la campagne a connu de grands moments dont la cérémonie de lancement, la présentation de l’ONG UNION FAIT LA FORCE (UFF), du réseau ROA-PRODMAC et de ses partenaires financiers ; la communication sur les droits des personnes en migration dans le contexte de la pandémie coronavirus, la démonstration du lavage de mains, les travaux de groupes suivis de restitutions en plénière et la cérémonie de clôture.
Voici l’intégralité du rapport
Retour sur la caravane organisée par ROA PRODMAC avec son partenaire « Union fait la force » (Images)
Le Réseau Ouest Africain pour la Protection des Droits des Migrants, Réfugiés et Demandeurs d’Asile et de Libre Circulation (ROA PRODMAC) a organisé une caravane avec son partenaire « Union fait la force ». La caravane portait sur le thème : Respect des droit des personnes en migration en période de pandémie : COVID-19. Le lancement s’est déroulé ce vendredi 05 mars 2022 au Bénin. Quelques images de la caravane
Table ronde : Activisme et migration euro-africaine
Série Réflexions critiques sur les relations afro-européennes dans la gouvernance des migrations
Cette série de conférences en ligne en neuf parties traite de la sécurisation, des perceptions sur la migration et des nouveaux programmes de recherche qui décentralisent les perspectives européennes en matière de relations afro-européennes dans la gouvernance des migrations. Il rassemble des universitaires et des militants africains, européens, anglophones et francophones.
La première partie de la sécurisation souligne que sous le terme impropre de lutte contre les causes profondes de la migration forcée, il existe un programme politique visant à réduire la migration irrégulière d’Afrique vers l’Europe. En conséquence, la migration et le contrôle des frontières sont devenus de plus en plus liés aux politiques de développement et de sécurité.
Panélistes :
Amadou Mbow , Association Mauritanienne des Droits Humains & Réseau Ouest Africain pour la Protection des Droits des Migrants, Réfugiés et Demandeurs d’Asile et pour la Libre Circulation (ROA PRODMAC)
Lisa Richlen , Université Ben Gurion, Israël
Moctar Dan Yayé , Alarmophone Sahara Niamey
Modérateur : Sabine Hess , Center for Global Migration Studies, Allemagne
ROA PRODMAC – La déclaration de Bamako de Août 2017
Quatre jours d’activités intenses ont marqué la vie de l’ONG UNION FAIT LA FORCE (UFF) du 26 au 29 août 2017 à Bamako au Mali comme le montre les images ci-dessous et ce dans le cadre des activités sous régionales sur la migration. Une réunion ouest africaine multi- acteurs des Organisations de la Société Civile qui travaillent sur la défense des droits des migrants, la liberté de circulation et le droit d’asile en Afrique a eu lieu du 26 au 27/08/2017 à Bamako au Mali.
La rencontre a eu comme objectif d’analyser le contexte actuel de la migration et de la liberté de circulation afin de voir comment bâtir un cadre unique d’action et de défense des Droits des migrants en Afrique de l’Ouest et dans le monde, en prenant en compte les différents processus et initiatives sous régionales, régionales et internationales comme : Le processus de Rabat, celui de Khartoum, le nouvel Agenda de l’UE, etc.
Dans le contexte actuel de crises des politiques et des initiatives gouvernementales et inter- Etatiques, il s’agit pour les OSC/ONG qui travaillent sur la défense des droits des migrants et personnes déplacées, de voir comment renforcer la collaboration, le réseautage pour bâtir un cadre d’Action Unitaire sous régional, afin de mieux protéger ces populations en mouvements. De cette rencontre est né le réseau ROA/PRODMAC, le Réseau Ouest Africain de PROtection des Droits des Migrants, des demandeurs d’Asile, des réfugiés et la Circulation des personnes et des biens.
A la suite de la rencontre multi-acteurs, la Consultation de la société civile régionale à l’échelle de l’Afrique a eu lieu les 28 et 29 août 2017 pour assurer la préparation et l’articulation de l’apport coordonné et significatif de la société civile au processus du Pacte Mondial sur la Migration. L’OIM appuie les consultations régionales de la société civile (CRSC) dans six (6) régions afin de fournir une plate-forme pour entre autre rassembler un large éventail d’acteurs de la société civile dans chaque région pour qu’ils soient informés et engagés. Différentes questions ont été abordées dont :
1. L’analyse des causes profondes et principaux facteurs de la mobilité en Afrique
2. Les droits de l’homme, inclusion sociale, cohésion et intégration
3. Xénophobie et racisme
4. Le travail et les droits civiques de tous les migrants, la transférabilité des droits
5. Mettre fin à la criminalisation et à la détention des migrants
6. La ratification de la Convention Internationale sur la Protection des Droits de tous les Travailleurs Migrants et les Membres de leur Famille
7. La Convention sur l’Elimination de toutes les formes de Discrimination à l’égard des Femmes et son Protocole Facultatif
8. La Convention relative aux Droits de L’Enfant
9. La Conventions de l’OIT, y compris la Convention de l’OIT concernant le travail décent des travailleurs domestiques, 2011 (No 189), la Convention de 1954 relative au statut des apatrides et la Convention de 1961 sur la réduction des cas d’apatridie.
La Consultation de la société civile régionale à l’échelle de l’Afrique a été soldée par des recommandations pertinentes et la déclaration suivante :
Déclaration de Bamako
Nous, organisations de la société civile africaine et la diaspora, réunies les 28- 29 août 2017 à Bamako dans le cadre des consultations régionales panafricaines sur le Pacte Global sur les Migrations, sommes fortement préocupées par les politiques migratoires qui se mettent en place sous la pression de l’Union Européenne et de ses Etats membres. Ces politiques sont caractérisées par une approche purement sécuritaires et d’exclusion.
La rencontre de la Valette a été un moment important dans la mise en place de ces politiques. L’accord et la déclaration qui s’en sont suivis concernent pricipalement :
- La prévention de la “migration irrégulière”,
- La coopération en matière de retour et de réadmission.
Ces politiques vont à l’encontre des intérèts des populations africaines et des migrants. De plus, elles ont des effets négatifs sur la libre circulation aussi bien au niveau international qu’au sein du continent africain.
Le mini-sommet entre la France et certains pays d’Afrique , tenu les 27 et 28 août en même temps que notre rencontre, s’inscrit dans cette logique. Il met en oeuvre certains éléments contenus dans les accords de la Valette, notamment en décidant de la prochaine mise en place de centres de tri (ou hotsopt) au Niger et au Tchad.
Ces centres, qui sont des éléments centraux dans les politiques d’externalisation des frontières de l’Europe, vont devenir des points focaux pour les demandes d’asiles provenant du continent africain. Dans cette logique, tout demandeur d’asile africain pour l’Europe devra désormais passer par ce centre pour pouvoir introduire sa demande d’asile au sein de l’UE. Cette approche rend toute demande d’asile quasiment impossible et elle est contraire à la fois à la Convention de Genève et celle de l’Union Africaine sur les réfugiés.
Nos organisations condamnent vivement :
- L’initiative de mise en place de centres de tri (hotspots) sur notre continent qui ne fera que violer les droits des demandeurs d’asile
- les politiques migratoires européennes qui générent un véritable hécatombe sur les routes de la migration dont les principales victimes sont nos jeunes;
- les pressions de l’EU pour imposer des accords en totale contradiction avec les intérets des populations africaines;
- la volonté de l’UE de saper toutes les initiatives d’intégration inter-africaine avec l’introduction de nouvelles barrières à la libre circulation des personnes dans les espaces jadis intégrés;
Nous exigeons de nos Etats:
- de reconnaître que la migration est un droit fondamental;
- de s’abstenir de signer de tels acoords avec les pays de l’Union Européenne;
- de garantir les intérèts des migrantes et des migrants africains qu’ils soient sur le continent ou en dehors;
- de mettre en place de véritables politiques africaines qui promeuvent la citoyenneté, autonomisent les migrants et surtout les femmes tout en privilegiant les droits des enfants accompagnés ou non;
- de travailler à l’émergence d’une véritable politique africaine de migration reconnaissant le rôle très positif du migrant et lui fournissant les cadres pouvant promouvoir sa dignité et son statut de vecteur de développement.
Le 29/08/2017