Au Niger, les expulsions de migrants par l’Algérie voisine se poursuivent
D’après le projet Alarmphone Sahara, près de 1500 personnes en 11 jours, sont encore arrivées aux postes frontières du Point zéro et d’Assamaka, dans le Nord du Niger, à quelques kilomètres de la frontière algérienne. Le village d’Assamaka abrite désormais plus de 4500 migrants. Depuis des semaines, le centre de transit géré par l’Organisation internationale des migrations, y est débordé. Et pourtant, les vagues d’expulsion se poursuivent.
« Dans ces convois, nous avons des hommes, des femmes, des enfants et des adolescents isolés, alerte le Dr. Chéhou Azizou, président de l’association Jeunesse nigérienne au Service du développement durable et coordonnateur du projet Alarmphone Sahara au Niger. Ils ont été violentés pendant les arrestations. D’autres chassés, effrayés par des tirs de fusil, d’autres sommes rattrapées sur le lieu de travail, d’autres c’est dans les maisons qu’on les rattrape, ils arrivent vraiment démunis et sans argent, sans bien, sans vêtements. Quant aux femmes et aux enfants, c’est vraiment des situations déplorables. Et le Niger se trouve être la frontière de l’Union européenne.
Et d’autres pays tels que la Libye, le Maroc et l’Algérie sont aussi reconnus comme étant des véritables gendarmes de l’UE à travers leurs garde-côtes. Et ils répondent des injonctions de l’Union européenne. C’est ce qui explique réellement ce que depuis le début de l’année 2023, les expulsions se sont même accentuées.»